RÉSULTATS FINANCIERS STABLES MAIS DIMINUTION DU RÉSULTAT NET EN RAISON DE L’ACTIVITÉ DÉCEVANTE AU BRÉSIL ET EN INDE

CHIFFRES CLES NON AUDITES 2020 2019 Var %
Chiffre d’Affaires net (m€) 2.5 2,8 -12%
EBITDA (m€) -2.0 -1,4 -45%
Résultat Net (m€) 2.1 3.6 -41%
Capitaux Propres (m€) 116 121 -4%
Trésorerie et actifs financiers (m€) 105 103 +1%

Velcan Holdings Group a clôturé 2020 avec un résultat net, part du Groupe, de 2,1 millions d’euros contre 3,6 million d’euros en 2019. Cette diminution résulte essentiellement, d’une part de la baisse du résultat opérationnel brésilien provenant d’une très faible génération couplée à une dépréciation importante de la devise brésilienne et, d’autre part, d’une augmentation de la dépréciation des projets indiens, conduisant à une baisse globale du résultat. L’EBITDA est également en baisse de 45% (-2,0 millions d’euros en 2020 contre -1,4 millions d’euros en 2019). Les gains financiers nets, qui se sont élevés à 7,7 millions d’euros, sont quasiment stables par rapport à 8,1 millions d’euros en 2019, du fait de la réallocation du portefeuille, des obligations d’entreprises vers les actions et les matières premières. Les capitaux propres ont diminué de 4 % principalement en raison des programmes de rachat d’actions exécutés en 2020 (492 k actions rachetées en 2020 pour un prix total de 3,1 millions d’euros).

En 2020, le groupe Velcan Holdings a poursuivi le développement de ses concessions hydroélectriques situées en Inde (571 MW) et l’exploitation de sa centrale hydroélectrique de Rodeio Bonito (15 MW) au Brésil. Le marché indien de l’hydroélectricité est resté incertain et grippé, comme en 2019, empêchant les projets de progresser, et conduisant à une provision supplémentaire de 2,8 millions d’euros (20%) pour l’exercice 2020 sur les actifs immatériels des projets indiens. La provision totale est de 7,1 millions d’euros (50%) compte tenu des provisions précédemment comptabilisées. Cette provision additionnelle était déjà comptabilisée dans les résultats semestriels 2020 publiés en octobre 2020.

La production de l’usine de Rodeio Bonito a été historiquement faible, 40% en dessous de celle de 2019, en raison la sècheresse sévère dans le sud du Brésil qui a conduit à une augmentation des paiements au système MRE[1]. A taux de change constants, le chiffre d’affaires a progressé (+ 18%) grâce à l’inflation des prix de vente. En Euro, le chiffre d’affaires est en baisse de 12% (2,5 millions d’euros en 2020 contre 2,8 millions d’euros en 2019) en raison de la dépréciation massive de la monnaie brésilienne en 2020 (-41%).

EXERCICE 2020 – COMMENTAIRES DE LA DIRECTION SUR LES AFFAIRES

Inde

Les concessions hydroélectriques obtenues en 2007 dans l’État d’Arunachal Pradesh n’ont pas pu faire de progrès significatifs, en raison de plusieurs obstacles administratifs et réglementaires persistants, aggravés par la pandémie de Covid-19. La Techno Economic Clearance (TEC), les licences et autorisations environnementales et forestières ainsi que la plupart des études techniques post TEC étant achevées pour le tandem Heo-Tato-1 (426 MW), les principales prochaines étapes de développement pour ces 2 projets sont l’acquisition du terrain, les infrastructures de transport, l’amendement des contrats de concession, la seconde étape de la licence forestière et la recherche préliminaire d’un contrat de vente d’électricité (PPA) permettant le financement bancaire des projets (Bankable). Ces étapes relèvent toutefois essentiellement de la compétence et de la responsabilité du gouvernement local et central.

En 2020, la procédure d’acquisition des terres conduite par le gouvernement local a été interrompue en raison d’un blocage de l’enquête foncière sur site par plusieurs propriétaires, qui ont physiquement empêché l’administration d’entrer dans certaines parties du terrain, se plaignant de conflits de propriété et réclamant des compensations financières immédiates. Les discussions engagées entre le gouvernement local et les propriétaires concernés en février 2020 ont été suspendues en raison de l’épidémie de Covid-19, car les réunions requises ne pouvaient avoir lieu que physiquement. La procédure n’a pu redémarrer qu’en février 2021. L’enquête sur site et les délimitations des terrains ont été achevées par l’administration locale en mars 2021, sans interruption. A la date de ce communiqué, le Groupe n’a pas reçu de l’administration locale le rapport officiel d’enquête foncière et la liste des propriétaires fonciers. Cependant, l’équipe du Groupe a assisté à chaque étape de l’enquête et le Groupe comprend qu’une partie importante des terrains a de nouveau été enregistrée par l’administration comme faisant l’objet d’un litige de propriété, et que l’enquête pourrait conclure à une augmentation des zones litigieuses par rapport aux listes établies antérieurement par le gouvernement. Le Groupe ne sait pas encore si, et comment, le Gouvernement d’Arunachal Pradesh (GoAP) réglera ces différends et trouvera une solution qui permettra l’accès permanent au site et la mise en œuvre des projets.

VELCAN HOLDINGS considère que, conformément au contrat de concession actuel et aux réglementations applicables, le processus d’acquisition des terres et le règlement des litiges de propriété sont de la responsabilité exclusive du gouvernement concédant. Le contrat de concession prévoit une prolongation de la période de développement en cas de retard qui ne serait pas attribuable au développeur. Les négociations avec GoAP, pour l’amendement du contrat de concession, portent sur le calendrier de développement, mais également la mise à jour des capacités allouées (toujours à 380 MW dans le contrat de concession actuel) et d’autres termes importants, n’ont pas progressé depuis 2018.

Cela a conduit à l’impossibilité de renouveler les TEC du tandem Heo et Tato-1 (426 MW) en 2020, car ce renouvellement nécessitait soit un contrat de concession à jour avec la capacité de 426 MW approuvée par la Central Electricity Authority (CEA), soit un « certificat de non-objection » (NOC) du GoAP. Les TEC de Heo et Tato-1 HEP, accordées en 2015 pour 3 ans et déjà prolongées une première fois en 2018 pour 2 ans, étaient valides jusqu’au 27 juillet 2020 et 28 octobre 2020 respectivement. Les demandes de renouvellement des deux TEC ont été soumises au CEA qui a demandé au Groupe d’obtenir du GoAP un NOC reconnaissant que le GoAP n’a pas d’objection au renouvellement des TEC des projets pour les capacités actuelles de 240 MW et 186 MW. Après plusieurs discussions, le GoAP a refusé, le 1er octobre 2020, d’émettre un NOC à moins que les accords de concession ne soient modifiés dans des conditions entraînant des coûts financiers importants, avec certains desquels le Groupe est en désaccord.

Après avoir demandé, sans succès, un projet d’amendement au GoAP au T4 2020, le Groupe a finalement envoyé son propre projet d’amendement au T1 2021. Ses principales stipulations concernent les capacités installées allouées, les frais administratifs, le calendrier de développement, les obligations des deux parties, et l’augmentation de l’énergie gratuite allouée au GoAP en contrepartie de l’abandon de sa participation potentielle au capital des projets. Les dispositions ont été proposées par le Groupe compte tenu des difficultés historiques et de la réalité sur le terrain des projets et du marché indien de l’hydroélectricité. A la date de ce communiqué, les discussions se poursuivent avec le GoAP, mais les deux TEC de Heo et Tato-1 HEP ne sont techniquement plus valables, et leur renouvellement dépend de la signature du contrat de concession révisé (en plus de la procédure de renouvellement du CEA).

Les infrastructures routières ont continué à progresser lentement en 2020, comme les années précédentes. Aucun progrès n’a été réalisé par le gouvernement indien en ce qui concerne l’accélération du calendrier d’achèvement. Les dates prévues d’achèvement des travaux de réfection et renforcement des routes jusqu’au site des projets sont toujours prévues en théorie en 2022, mais seront très probablement confrontées à des retards importants de 2 à 3 ans étant donné que pour certains tronçons, les études techniques ne sont pas encore terminées. Du côté de l’autorisation forestière, le renouvellement de la phase I de la licence a été demandé en septembre 2020, et est toujours en cours à ce jour.

En 2020, le Groupe a continué d’explorer le marché indien et de mener sa recherche préliminaire d’un PPA. Tous les négociants majeurs en électricité indiens (power traders) et toutes les sociétés de distribution (DISCOMS) contactés pour Heo et Tato-1 ont refusé d’initier une discussion commerciale en vue d’un PPA, ou n’ont pas répondu. Le manque d’appétit persistant du marché pour les PPA hydroélectriques résulte des conditions commerciales et financières du marché indien, qui sont restées les mêmes en 2020 et ne remplissent toujours pas les exigences de la vente d’hydroélectricité à long terme et bankable. Le marché est resté contraint par l’absence de cadre réglementaire approprié pour ce type PPA bankable, la situation financière tendue des sociétés de distribution d’électricité (DISCOMS) et la concurrence indirecte de l’énergie solaire et éolienne bon marché. La stabilité du réseau et les besoins en énergie de pointe[2] sont également devenus des problèmes croissants pour les projets hydroélectriques au fil de l’eau (ROR-Run-of-the-River) tels que les HEP de Heo et Tato-1.

Deux ans après l’annonce de la nouvelle politique hydroélectrique par le gouvernement indien, une première partie du règlement de mise en œuvre tant attendu a finalement été publiée, imposant une obligation d’achat d’hydroélectricité (HPO) aux DISCOMS, en leur fixant un pourcentage d’électricité qu’elles devront se procurer auprès de générateurs hydroélectriques entre 2021 et 2030. Ces pourcentages vont de 0,18% à 2,82% et sont remarquablement inférieurs à ceux de l’énergie solaire, actuellement à 10,25% pour 2021. La question se pose au sein de l’industrie de savoir si ces dispositions seront suffisantes pour déclencher une relance générale du secteur de l’hydroélectricité et une demande suffisante pour des PPA bankable à long terme pour des projets qui ne sont pas encore en construction.

Malgré les difficultés ci-dessus, les projets du Groupe sont les seuls projets hydroélectriques d’une telle ampleur en Inde détenus et développés par un investisseur étranger. Ils font partie des projets privés les plus avancés et présentent des caractéristiques technico-économiques et environnementales compétitives.

Malgré des perspectives prometteuses à long terme, le marché électrique indien actuel, et en particulier le secteur hydroélectrique, sont encore caractérisés par de nombreuses incertitudes. Les projets du Groupe ont été fortement retardés, plusieurs années de suite. Ces retards et incertitudes se sont traduits par une provision complémentaire de 2,8 millions d’euros (20% de la valeur brute) décidée pour le premier semestre 2020 sur la valeur immatérielle des projets indiens. Cela porte la provision totale à 7,1 millions d’euros (50% de la valeur brute), compte tenu des provisions cumulées comptabilisées les années précédentes (4,4 millions d’euros ou 30% de la valeur brute).

Les activités des projets indiens ont été détaillées dans le chapitre I.4.1 du rapport annuel disponible sur https://www.velcan.lu/investors/reports-accounts/.

Brésil

La centrale hydroélectrique de Rodeio Bonito (15 MW) a enregistré une production historiquement basse de 29 496 MWh en 2020, 40% en dessous de la production 2019 (49 113 MWh en 2019) et proche du record de sa production la plus faible de 2012 (24 793 MWh). Cependant, le chiffre d’affaires exprimé en monnaie brésilienne (BRL) a augmenté grâce à l’inflation et au système MRE. Mais en raison de cette très faible production d’électricité et de la faible production nationale d’hydroélectricité en 2020, la centrale a dû compenser le MRE, qui était en position négative. C’est pourquoi les paiements au MRE ont été beaucoup plus élevés, atteignant 0,7 million d’euros en 2020 contre 0,2 million d’euros en 2019. En conséquence, l’EBITDA de l’usine s’est élevé à 8,1 millions de BRL contre 9,3 millions de BRL en 2019, en baisse de 13%. Lorsqu’il est converti en euro, l’EBITDA de l’usine est nettement inférieur, à 1,4 million d’euros contre 2,1 millions en 2019 (-51%), principalement en raison d’une dépréciation de 34% du taux moyen du real brésilien par rapport à l’euro en 2020.

Actifs financiers

Le groupe VELCAN HOLDINGS a également continué à gérer activement sa trésorerie tout au long d’une année compliquée marquée par la pandémie de Covid-19 et son impact sur les marchés financiers. Le Groupe a procédé à une réallocation importante de ses investissements dans d’autres classes d’actifs. Le Groupe a commencé l’année avec un portefeuille investi à environ 60% en obligations, principalement des obligations d’entreprises à haut rendement.

Ce portefeuille obligataire a été réduit environ de moitié en janvier et février, les rendements ne semblant plus à la mesure des risques de défauts potentiels. Depuis la chute des marchés de mars 2020, le Groupe a progressivement modifié son allocation d’actifs pour augmenter l’exposition aux actions et aux matières premières (principalement l’or).

Au 31 décembre 2020, l’exposition obligataire, bons du Trésor inclus, a été réduite à 19% du portefeuille (64% au 31/12/19), tandis que le reste du portefeuille de trésorerie, d’actifs et de passifs financiers (104,5 millions d’euros) inclut:

  • une position de trésorerie nette négative de 9,3 millions d’euros (-9% du portefeuille) contre une dette nette positive de 27,2 millions d’euros en 2019 (25% du portefeuille),
  • 19% d’exposition liée à l’or (contre 1% au 31/12/2019),
  • 21% d’actions liées au pétrole (aucune au 31/12/2019),
  • 4% d’actions liées à l’argent (aucune au 31/12/2019),
  • 42% de positions longues actions (hors pétrole) (7% au 31/12/2019),
  • 4% de positions courtes actions (2% en 2019),
  • 1% en private equity et crédit (3% en 2019).

En réallouant ses actifs financiers vers les actions, le Groupe a investi dans des sociétés dont les actions se négociaient à des prix historiquement bas et pouvaient bénéficier de l’amélioration de la crise du Covid-19. Les deux secteurs retenus sont les banques et les compagnies pétrolières.

Cette stratégie de réallocation des actifs financiers s’est avérée profitable puisque les actifs financiers nets du Groupe sont passés de 103 millions d’euros à 105 millions d’euros et le résultat financier s’établit à 7,7 millions d’euros au 31/12/2020, stable par rapport à 2019 (8,1 euros m) et ce malgré la crise du COVID-19.

Compte tenu des niveaux actuellement très bas des taux de référence sur tous les marchés développés (USA, Europe et Japon), le Groupe ne prévoit pas d’augmenter à nouveau ses investissements en obligations d’entreprises à moyen terme.

Le Groupe a considérablement réduit son exposition financière à l’USD et augmenté son exposition à l’euro et au yen japonais. Au 31/12/2020, les actifs financiers du Groupe sont exposés notamment au dollar américain (35% contre 67% en 2019), au yen japonais (25% contre 2% en 2019) et à l’euro (22% contre 9% en 2019). Il est à noter que les positions Or et Argent sont évalués en USD et sont donc incluses dans l’exposition USD.

Contrairement aux années précédentes, le Groupe a entièrement investi sa trésorerie et a utilisé un certain effet de levier (voir ci-dessus / trésorerie nette).

Le portefeuille financier est détaillé dans la partie I, section 3.1.B du rapport annuel 2020 disponible sur https://www.velcan.lu/investors/reports-accounts/.

Au cours de l’année, Velcan Holdings a continué de conduire des programmes de rachat afin de fournir de la liquidité aux actionnaires souhaitant vendre leurs actions. Les actions sont rachetées en vue de leur annulation ou pour couvrir de nouvelles attributions d’actions gratuites. Au total, 492 348 actions ont été rachetées en 2020, pour un prix total de 3 131 696 euros. 275 000 actions ont été annulées en avril 2020 et, au 31 décembre 2020, Velcan Holdings détenait 314 023 actions propres représentant 5,66% de son capital social.

Evolution prévisible du Groupe :

Après la clôture de cet exercice, le Groupe poursuit les principaux objectifs suivants en priorité pour l’exercice 2021 :

  • Poursuivre le développement des projets hydroélectriques indiens.
  • A court terme, exécution de l’avenant nécessaire aux accords de concession des projets hydroélectriques indiens, afin de sécuriser le renouvellement des TEC et le renouvellement des autorisations forestières.
  • Poursuivre la gestion active de ses placements financiers diversifiés ;

La capacité du Groupe à poursuivre ces objectifs est soumise à l’évolution de la crise actuelle de Covid-19, qui peut affecter à la fois le développement des projets indiens et le portefeuille financier.

EXERCICE 2020 – COMMENTAIRES DE LA DIRECTION SUR LES COMPTES CONSOLIDES NON AUDITES

Compte de résultat (consolidé non audité)

Le chiffre d’affaires s’est élevé à 2,5 millions d’euros (contre 2,8 millions d’euros en 2018, soit une diminution de 12%), provenant principalement des ventes d’électricité au Brésil. Le chiffre d’affaires en monnaie locale a augmenté de 18% avec l’inflation des prix de vente de l’électricité. Cependant, la dépréciation de la monnaie brésilienne par rapport à l’euro est à l’origine d’une baisse de 34% du chiffre d’affaire exprimé en euro.

Le résultat opérationnel courant s’élève à -5,6 millions d’euros (contre -4,3 millions d’euros en 2018):

  • Les paiements au MRE (Energy Reallocation Mechanism) se sont élevés à 0,7 millions d’euros en 2020 contre 0,2 millions d’euros en 2019.
  • La dépréciation et l’amortissement des immobilisations corporelles et incorporelles de l’usine de Rodeio Bonito s’élevaient à 0,5 million d’euros (0,7 million d’euros en 2019), tandis que la dépréciation des projets incorporels en développement était de 2,8 millions d’euros contre 2.2 millions d’euros en 2019, en raison de la provision passée sur les projets indiens.
  • Les charges de personnel s’élèvent à 2,7 millions d’euros en 2020 contre 2,6 millions d’euros en 2019. Le Groupe employait en moyenne 20 salariés permanents en 2020.
  • Les dépenses externes s’élèvent à 1,4 millions d’euros en 2020 contre 1,5 millions d’euros en 2019.

Le résultat Financier Net du Groupe s’est élevé à 7,7 millions d’euros en 2020 principalement en raison de la stratégie de réallocation des obligations vers les marchés d’actions et de matières premières, et malgré la dépréciation de l’USD (-9% par rapport à fin 2019) et son impact sur la trésorerie et des actifs financiers du Groupe. L’impact de cette dépréciation a été géré par la stratégie de réallocation des devises du Groupe, évitant des pertes de change potentielles plus importantes (voir la ventilation par devise au chapitre I.7.4. du rapport annuel). Ce gain de 7,7 millions se compare à 8,1 millions d’euros en 2019.

En 2020, les autres produits d’exploitation (0,2 million d’euros) étaient principalement constitués de gains de complément de prix liés à des actifs brésiliens cédés les années précédentes. Ce chiffre était nul en 2019.

La charge d’impôt s’élève à -0,2 millions d’euros en 2020, comme en 2019.
Le résultat net, part du Groupe, s’est élevé à 2,1 millions d’euros en 2020, contre 3,6 million d’euros en 2019.

L’EBITDA du Groupe a atteint -2,0 millions d’euros contre -1,4 millions d’euros en 2019.

La forte dépréciation des taux de clôture BRL (-41%) et INR (monnaie indienne -12%) par rapport à l’euro, à fin 2020, a fortement et négativement impacté les autres éléments du résultat global, les principaux investissements corporels et incorporels du Groupe ayant été effectués en monnaie locale (-4,5 millions d’euros en 2020 contre -0,1 millions d’euros en 2019). Le résultat global total représente une perte de -2,4 millions d’euros en 2020 contre un gain de 3,5 millions d’euros en 2019.

Bilan – Actif (consolidé non audité)

Les actifs incorporels nets s’établissent à 8,3 millions d’euros en 2020 et sont en baisse de 3,7 millions d’euros par rapport à 2019, principalement en raison de la provision de -2,8 millions d’euros d’actifs indiens, de la dépréciation de la monnaie indienne (-0,9 millions d’euros) et de la monnaie brésilienne (-0,5 million d’euros) et malgré l’ajout de 0,7 million d’euros de coûts capitalisés sur les projets indiens.

Les immobilisations corporelles nettes s’établissent à 5,3 millions d’euros en 2020 et ont diminué de 2,7 millions d’euros entre 2019 et 2020, principalement en raison de la dépréciation de l’usine de Rodeio Bonito (-0,5 million d’euros) et de la dépréciation de la monnaie brésilienne (-2,3 millions d’euros).

La trésorerie, les équivalents de trésorerie et les actifs financiers (nets des passifs financiers courants) sont passés de 103 millions d’euros en 2019 à 105 millions d’euros en 2020 (+ 1%) principalement grâce à la bonne performance du portefeuille financier du Groupe et malgré les programmes de rachat d’actions. Les actifs financiers sont principalement constitués d’actions cotées, d’actions liées aux matières premières et d’obligations.

Enfin, le total des actifs a augmenté de 15,3% au cours de l’exercice 2020 (en hausse de 18,9 millions d’euros), principalement en raison de la facilité de découvert bancaire décrite ci-dessous dans la partie «passifs» et des achats d’actifs associés.

Au 31 décembre 2020, le Groupe (Velcan Holdings et ses filiales) détient 314 023 actions propres (2019: 146 810). Au cours de clôture de 6,41 EUR à la fin de l’année, ces actions propres ont une valeur de marché de 2,0 millions d’euros.

Bilan – Passif (consolidé non audité)

Les provisions non courantes et autres passifs non courants s’élèvent respectivement à 0,7 millions d’euros et 1,0 M millions d’euros au 31 décembre 2020 et résultent de litiges liés aux 2 centrales biomasse précédemment détenues par le Groupe (Satyamaharshi SMPCL – 7,5 MW et Rithwik RPPL – 7,5 MW, détenu entre 2006 et 2010). La provision existante représente la majeure partie des réclamations ainsi que les intérêts accumulés et les frais de justice. Les fournisseurs et autres dettes s’élèvent à 0,9 millions d’euros contre 0,5 millions d’euros en 2019 (en raison de 0,3 millions d’euros de dettes liées aux paiements MRE au Brésil, payables début 2021 au titre de 2020).

Les passifs financiers courants de 23,9 millions d’euros en 2020 (vs NIL en 2019) sont liés à des facilités de découvert accordées par une société de bourse au Groupe pour afin d’obtenir un effet de levier sur ses activités de négociation de titres cotés. Dans le cadre de cette facilité, les titres détenus dans le compte de négociation sont utilisés comme garantie pour emprunter des fonds. Cette facilité a permis au Groupe d’utiliser un effet de levier sur les montants investis et d’augmenter ainsi son profit. Mais il est à noter que l’effet de levier fonctionne dans les deux sens et pourrait également entraîner des pertes plus importantes en cas de baisse des prix de marché.

Les actions propres, comptabilisées directement dans les capitaux propres du Groupe à leur coût historique, réduisent les capitaux propres nets du Groupe de -2,1 M € au 31 décembre 2020 contre -1,2 M € au 31 décembre 2019 suite aux programmes de rachat d’actions (-3.1 M €), à la réduction de capital (+1.9 M€) et l’utilisation d’actions pour couvrir les livraisons d’actions gratuites (+0.4 M€).

Au 31 décembre 2020, les pertes latentes sur réserves de conversion, comptabilisées directement contre les capitaux propres, s’élevaient à -14,2 millions d’euros contre une perte latente de -9,6 millions d’euros au 31 décembre 2019, les devises BRL et INR s’étant fortement dépréciées contre la devise EUR en 2020.

Avec des capitaux propres consolidés de 115,8 M € (-5,3 M € par rapport à 2019), le Groupe n’a toujours pas de dette nette significative au 31 décembre 2020, mais il convient de noter qu’il utilise l’effet de levier (cf. la facilité de découvert mentionnée plus haut).

Le rapport annuel 2020 complet est disponible :

https://www.velcan.lu/investors/reports-accounts/

ETATS FINANCIERS CONSOLIDES SIMPLIFIES (non audités)

Balance Sheet

ACTIF (milliers d’euros) 2020 2019
ACTIFS NON COURANTS 14 375 22 946
Immobilisations incorporelles 8 256 11 923
Immobilisations corporelles[3] 5 315 8 023
Actifs financiers non courants 805 3 000
Autres actifs non courants
ACTIFS COURANTS 128 060 100 547
Actifs financiers courants 115 946 72 854
Trésorerie et équivalent de trésorerie 11 673 27 168
Autres actifs courants 440 525
TOTAL ACTIF 142 435 123 493

PASSIF (en milliers d’Euros) 2020 2019
Capitaux propres (Part du groupe) 115 819 121 088
Intérêts minoritaires 0 0
TOTAL CAPITAUX PROPRES 115 819 121 088
PASSIFS NON COURANTS 1 662 1 839
PASSIFS COURANTS 24 954 566
Dette Bancaire 23 918
TOTAL PASSIF 142 435 120 647

COMPTE DE RESULTAT (non audité)

(en milliers d’Euros)

2020 2019
Chiffre d’affaire 2 517 2 846
Charges opérationnelles (4 772) (4 246)
Amortissements, provisions et pertes de valeur (3 349) (2 876)
Résultat opérationnel courant (5 604) (4 277)
Autres éléments du résultat opérationnel 233 9
Résultat opérationnel (5 371) (4 268)
Résultat financier 7 711 8 108
(Charge) ou Produit d’impôt (220) (244)
Résultat – Part des minoritaires 0 0
Résultat – Part du groupe 2 119 3 596
EBITDA (2 022) (1 392)

 –

COMPTES SOCIAUX STATUTAIRES SIMPLIFIES AUDITES (Lux GAAP)

Bilan audité

ACTIF (milliers d’euros) 2020 2019
ACTIF IMMOBILISE 146 574 150 492
ACTIF CIRCULANT 58 778 6 565
Créances 44 73
Valeurs Mobilières 57 831 4 916
Avoirs en banques 904 1 576
COMPTES DE REGULARISATION 47 43
TOTAL ACTIF 205 399 157 101

PASSIF (en milliers d’Euros) 2020 2019
CAPITAL ET RESERVES 111 813 119 527
DETTES 93 587 37 574
TOTAL PASSIF 205 399 157 101

Compte de résultat audité (en milliers d’Euros)

2019 2019
Résultat Brut (1 457) (859)
Corrections de valeur
Produits provenant d’autres valeurs mobilières, d’autres titres et de créances de l’actif immobilisé 1 700 537
Autres intérêts et autres produits financiers 532 3
Corrections de valeur sur immobilisations financières et sur valeurs mobilières faisant partie de l’actif circulant (3 852) 1 510
Intérêts et autres charges financières (2 737) (164)
Impôts sur le résultat (9)
Autres impôts (5) (5)
Résultat de l’exercice (5 829) 1 022

[1] Système de mécanisme de réallocation d’énergie qui implique des paiements des producteurs lorsque le système est déficitaire dans son ensemble.

[2] L’électricité dite « de pointe » est fournie pendant un pic de consommation électrique, lorsque la consommation d’un réseau électrique est la plus élevée pendant une période définie (habituellement des heures spécifiques de la journée), et doit donc être garantie pour un horaire donné.

[3] Presque intégralement constitué de l’actif Rodeio Bonito.

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Contact Relations Investisseurs investor@velcan.lu

À propos de Velcan :

Velcan Holdings est un holding d’investissement basé au Luxembourg et fondé en 2005, opérant en tant que producteur d’électricité indépendant dans des pays émergents et gérant un portefeuille mondial d’actifs financiers.

La société possède et exploite une centrale hydroélectrique de 15 MW au Brésil, qu’elle a développée et construite en 2009. La société développe une cascade de concessions hydroélectriques située en Inde et totalisant 571 MW.

Les concessions hydroélectriques fournissent de longues périodes de génération de trésorerie mais l’issue de leur développement est incertaine et de nombreuses années sont nécessaires pour amener ces projets à maturité dans les pays émergents: cela requiert des études de terrain dans des endroits reculés, l’obtention des autorisations et permis nécessaires et les acquisitions foncières, dans un environnement politique et réglementaire qui peut être instable ou très ralentissant. En parallèle, Velcan Holdings gère activement sa trésorerie en investissant dans les instruments financiers cotés et non cotés.

Le siège de Velcan Holdings est à Luxembourg, avec des bureaux administratifs et financiers à Singapour et à Maurice. L’équipe dédiée au développement de la cascade hydroélectrique indienne est basée à New Delhi et sur le site du projet (Arunachal Pradesh).

La société a été lancée il y a plus de 15 ans par son actionnaire de référence, Luxembourg Hydro Power SA, détenu par l’équipe dirigeante de Velcan Holdings.

Velcan Holdings est coté sur le marché Euro MTF au Luxembourg (Ticker VLCN / ISIN FR0010245803).

Velcan Holdings n’a jamais effectué d’offre publique au sens de la directive 2003/71 / CE du Parlement européen et du Conseil.

Avertissement

Le présent communiqué contient des informations prospectives relatives au potentiel des projets en cours et/ou des projets dont le développement a débuté. Ces informations constituent des objectifs rattachés à des projets et ne doivent en aucun cas être interprétées comme des prévisions directes ou indirectes de bénéfice. L’attention du lecteur est également attirée sur le fait que la réalisation de ces objectifs dépend de circonstances futures et qu’elle pourrait être affectée et/ou retardée par des risques, connus ou inconnus, des incertitudes et divers facteurs de toute nature, notamment liés à la conjoncture économique, commerciale ou réglementaire, dont la survenance serait susceptible d’avoir un effet négatif sur l’activité et les performances futures du groupe.

Ce communiqué ne constitue pas une offre au public ni une invitation adressée au public ou à des investisseurs qualifiés dans le cadre d’une quelconque opération de placement. Ce communiqué ne constitue ni une offre de valeurs mobilières ni une sollicitation d’ordre d’achat ou de souscription de valeurs mobilières aux Etats-Unis d’Amérique, ni dans aucun autre pays.